Alors pourquoi tant de succès ?
On bouffe des décibels, on dévore des mélodies, on se goinfre de spectacles, de création… et de kebab-frites aussi. Et tout ça pour un tarif qui défit toute la concurrence culturelle (généralement des pass 2 ou 3 jours qui permettent d’en profiter à fond !)
L'ambiance d'un festival est unique. C'est un lieu hors du temps, uniquement rythmé par les coups de grosse caisse et de cymbales, rythmé par des artistes pluri-disciplinaires qui chantent, qui dansent, font la comédie. Pour accéder à cette ambiance, il faut savoir attendre plusieurs dizaines de minutes devant une entrée, supporter la foule, la chaleur et les bimbos en combi fluo qui vous distribuent tous les flyers des autres events où vous irez le week-end prochain. Passé le stade de l'entrée, il y a celui de la sécurité. Avec un peu d'expérience, vous apprendrez que cela ne sert à rien de cacher votre flasque de vodka ou votre appareil photo dans les poches de votre baggy... préférez le double-fond de votre sac !
Et enfin, le marathon de concerts, danses et rythmes de la rue commence. Les Converses noircies par la terre font des allers-retours sur le sol jonché de canettes et de flyers pour rejoindre les différentes scènes. Sur la petite scène, on découvre des groupes, inconnus au bataillon de la Fnac, mais qui grossissent les rangs de Myspace. A la scène de l'industrie, on apprend à connaître et à apprécier des artistes qui étaient jusqu'à lors des noms associés à des radio hit. A la grande scène, les rock stars font don de leur bel organe pour donner vie à des chansons qui souffraient de n'être que des fichiers .mp3.
Les corps moites se collent les uns aux autres. La foule saute comme si elle n'était qu'un seul corps. C'est une explosion des sens, un déferlement d'émotions, une invasion de sensations. On vomit ses tripes dans un cri, on les brandit les bras en l'air, on les fait passer au dessus de la foule le temps d'un slam. Les projecteurs nous éblouissent et le norvégien d'un mètre quatre-vingt-dix en face de nous nous cache la moitié de la scène. Mais qu'importe. Les vrais frissons, c'est au cœur de cette masse d'inconnus qu'ils s'obtiennent. Cet instant unique où le cœur de milliers de personne suit une même cadence, où le sang de chacun tambourine avec la même ardeur contre la paroi des veines, où les muscles de tout un public se raidissent au son des basses.
Sublime osmose des corps, d’un esprit de fête et d’un cœur de création.
C'est vraiment un bon blog ça!! Merci à vous
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